Historique

Association de défense et de gestion de l'Olivette
Association loi 1901 – N°5672

Jusqu’à la fin du XIX ème siècle

L’Olivette est une crique naturelle du versant Ouest du Cap d’Antibes, très bien protégé des vents dominants de l’Est et du Mistral. Ouverte vers le Nord, il n’y a que le « Labech » qui rentre dans l’anse. Avec ses rochers, ses plages, ses ombrages, sa vue sur la baie de Juan les Pins, l’Olivette constitue une entité de site de grande qualité paysagère.

1910 : Quelques « pointus », barque en bois méditerranéenne traditionnelle, naviguant à la voile latine ou à la rame, et appartenant à des pêcheurs locaux, sont relevés sur la grève à proximité du chemin de terre qui fait le tour du Cap d’Antibes. Ils pêchent la Langouste, la Liche, la Daurade, les Mérous et autres poissons de roche pour la soupe et la bouillabaisse, autour du Cap et des Iles de Lérins. Les premiers moteurs à essence apparaitrons quelques années plus tard mais seuls les plus fortunés peuvent les acquérir pour aller pêcher plus loin.

géolocalisation du site
géolocalisation du site historique

Août 1916 : Des blessés à la tête, venant de la bataille de Verdun, se reposent dans les hôtels du cap d’Antibes que les Anglais libèrent pendant l’été.

Juillet 1936 : Grâce aux premiers congés payés, les anciens combattants de 1916, se rappelant ce coin de paradis où il fait si bon vivre, sont heureux d’y revenir.

1938: Intimement lié au paysage de l’Olivette, la villa Aujourd’hui est construite par l’architecte américain Barry Dierks pour une riche américaine de la côte d’Azur naissante. La villa sera rachetée en 1950 par Jack Warner, producteur de film qui y invite des célébrités du cinéma et d’Hollywood tels que Charlie Chaplin et Ava Gardner.

1940 : Les Italiens occupent le sud de la France, les pêcheurs peuvent échanger du poisson contre des produits de première nécessité.

1942 : Avec l’occupation de la zone sud les Italiens cèdent la place aux Allemands, l’ambiance change…

1944 : Peu avant le débarquement en Provence, les Anglais, qui avaient repéré les faux canons en bois du cap d’Antibes envoient aux occupants quelques bombes du même « métal » (vérité ou légende ?).

1945 : A la fin de la deuxième guerre mondiale, les pyramides en béton placées dans la baie par les allemands pour contrer un éventuel débarquement des forces alliées, sont récupérées pour former la première digue de l’Olivette, renforçant son abri naturel lors des coups de mer.

1970 : Compte tenu de l’essor important de la plaisance et du nautisme, deux grands ports de plaisance sont construits à Antibes. Le port Vauban à l’Est, le port Galice à l’Ouest. Comme pour l’Olivette, le port du Croûton est à l’origine destiné à recevoir quelques pointus, une cale avait été construite en 1918 pour les mettre à l’eau. Avec la construction de « port Galice», les coups de « labech » semblent ne plus avoir la même intensité, l’abri devient de plus en plus sûr. Les touristes sont plus nombreux, les hôtels et les plages sont en plein essor. Les pointus rustiques cèdent la place à des magnifiques « rivas» vernis. Deux rails sont installés par l’hôtel du cap pour  tirer à terre les pontons de la plage durant l’hiver.

1982 : Quelques antibois, soucieux de préserver l’Olivette, miraculeusement épargnée par les promoteurs, se regroupent en association et déposent les premiers statuts à la sous-préfecture de Grasse. Notre association est officiellement née le 14 septembre. Soucieux de préserver ce coin de paradis, l’association gère, préserve et entretien le site et son plan d’eau, pour le maintenir le plus proche que possible de l’état naturel tout en valorisant le patrimoine maritime constitué par la flotte des pointus traditionnels.

1990 : Petit à petit l’Olivette se transforme : les pointus ou les rivas en bois se transforment quelquefois en bateaux à moteur en plastique. Heureusement, quelques irréductibles bricoleurs continuent à rendre vie et âme à des quasi épaves, Entretiennent et repeignent amoureusement leur embarcation chaque printemps, conservant ainsi l’authenticité du site.

Juin 1996 : Nouvelle «loi littoral» Notre assemblée générale décide de régulariser la situation de l’association, en demandant à la municipalité, une convention de gestion du site, dans le cadre de la création d’une « zone de mouillages légers pour la plaisance ». Depuis lors toute l’énergie de nos adhérents et de nos dirigeants est monopolisée dans ce but.

Novembre 1997 : Pendant l’enquête publique nous présentons le projet de l’association pour l’Olivette (peu différent de celui de la DDE) soutenu par 1400 personnes. Le Maire, le délégué aux ports et le commissaire enquêteur réservent le meilleur accueil à notre dossier.

1998 à 2000 : Nous attendons la convention que nous sommes prêts à assumer. Notre trésorerie est saine et transparente, la vie associative est réelle et notre volonté et sans faille.

2001: L’Olivette est élu site préféré des antibois qui viennent nombreux en été profiter de ses charmes, même si la baignade dans l’anse et  les pontons en bois sont interdits au public. Dans le cadre de la nouvelle loi littorale, une convention de gestion du site est signée en février avec la municipalité d’Antibes pour créer « une zone de mouillages légers pour la plaisance «  favorisant le maintien des pointus. Depuis lors, toute l’énergie de l’association est monopolisée dans ce but.

Avril 2006 : Après cinq années de convention avec la municipalité, les statuts et le règlement intérieur ont été actualisés afin de se rapprocher au plus prés de la future délégation de service public qui devra suivant la volonté municipale être mise en place pour la fin de l’année.

Janvier 2007 : C’est lors du Conseil Municipal du 26 janvier qu’est signé l’attribution de la délégation de service public pour 7 ans à l’association. Trois axes en ressortent:

  • Gestion du plan d’eau avec attribution de 44 postes de mouillage
  • Entretien du plan d’eau et de ses abords.
  • Valorisation du patrimoine ; priorité aux pointus et développement de liens culturels au travers des fêtes traditionnelles.

Nous poursuivrons nos efforts pour continuer à préserver et embellir un site exceptionnel qui appartient au patrimoine, non seulement de la ville d’Antibes, mais du littoral méditerranéen. Nous continuerons à en assurer son rayonnement   dans une double préoccupation directrice : celle du respect du passé   et celle de la transmission d’un héritage préservé et expliqué aux générations futures qui en seront plus tard, à leur tour, les dépositaires.

2014 : Les pyramides en béton, petit à petit, enfouies dans le sable sont surhaussées par des enrochements en pierre permettant de retrouver la protection d’une digue.  renouvellement de la DSP en janvier.

2022 : renouvellement de la troisième DSP et attente de l’AOT en avril. Développement de partenariats avec des établissements scolaires, comme le lycée horticole d’Antibes et l’IME les Terrasses, dans le but de préserver un héritage et de le transmettre aux générations futures.

Livret conçu par Lucio Venditti pour l'association et la valorisation du site: Le pointu de A à Z (2024)