Abri de l'Olivette
Mars 1910 : C’est la fin de l’hiver, quelques pointus jusqu’alors remontés très loin sur la plage, pratiquement sur le chemin en terre qui fait le tour du cap d’Antibes, quittent l’Olivette à la voile ou à la rame pour aller pêcher langoustes, liches et mérous autour du cap d’Antibes ou aux îles de Lérins.
Les premiers moteurs à essence apparaitrons quelques années plus tard mais seuls les plus fortunés peuvent les acquérir pour aller pêcher plus loin.
Août 1916 : Des blessés à la tête, venant de la bataille de Verdun, se reposent dans les hôtels du cap d’Antibes que les Anglais libèrent pendant l’été.

Juillet 1936 : Grâce aux premiers congés payés, les anciens combattants de 1916, se rappelant ce coin de paradis où il fait si bon vivre, sont heureux d’y revenir.
1940 : Les Italiens occupent le sud de la France, les pêcheurs peuvent échanger du poisson contre des produits de première nécessité.
1942 : Avec l’occupation de la zone sud les Italiens cèdent la place aux Allemands, l’ambiance change…
1944 : Peu avant le débarquement en Provence, les Anglais, qui avaient repéré les faux canons en bois du cap d’Antibes envoient aux occupants quelques bombes du même « métal » (vérité ou légende ?).
1945 : Les « pyramides» (anciens corps-morts de mines ou barrages antichars) sont déposés à l’Olivette pour améliorer l’abri. A partir de cette époque, avec l’arrivée de la civilisation des loisirs, la fréquentation de l’abri augmente.
1970 : Avec la construction de « port Galice», les coups de « labech » semblent ne plus avoir la même intensité, l’abri devient de plus en plus sûr. Les touristes sont plus nombreux, les hôtels et les plages sont en plein essor. Les pointus rustiques cèdent la place à des magnifiques « rivas» vernis. Deux rails sont installés par l’hôtel du cap pour tirer à terre les pontons de la plage durant l’hiver.
1982 : Quelques antibois, soucieux de préserver l’Olivette, miraculeusement épargnée par les promoteurs, se regroupent en association et déposent les premiers statuts à la souspréfecture de Grasse. Notre association est officiellement née le 14 septembre.
1990 : Petit à petit l’Olivette se transforme : les pointus ou les rivas en bois se transforment quelquefois en bateaux à moteur en plastique. Heureusement, quelques irréductibles bricoleurs continuent à rendre vie et âme à des quasi épaves, Entretiennent et repeignent amoureusement leur embarcation chaque printemps, conservant ainsi l’authenticité du site.
Juin 1996 : Nouvelle «loi littoral» Notre assemblée générale décide de régulariser la situation de l’association, en demandant à la municipalité, une convention de gestion du site, dans le cadre de la création d’une « zone de mouillages légers pour la plaisance ».
Depuis lors toute l’énergie de nos adhérents et de nos dirigeants est monopolisée dans ce but.
Novembre 1997 : Pendant l’enquête publique nous présentons le projet de l’association pour l’Olivette (peu différent de celui de la DDE) soutenu par 1400 personnes. Le Maire, le délégué aux ports et le commissaire enquêteur réservent le meilleur accueil à notre dossier.
1998 à 2000 : Nous attendons la convention que nous sommes prêts à assumer. Notre trésorerie est saine et transparente, la vie associative est réelle et notre volonté et sans faille.
Février 2001: Signature de la convention de gestion du site, pour une durée identique à celle signée par la municipalité avec la DDE maritime.
Avril 2006 : Après cinq années de convention avec la municipalité, les statuts et le règlement intérieur ont été actualisés afin de se rapprocher au plus prés de la future délégation de service public qui devra suivant la volonté municipale être mise en place pour la fin de l’année.
Janvier 2007 : C’est lors du Conseil Municipal du 26 janvier qu’est signé l’attribution de la délégation de service public pour 7 ans à l’association.
Trois axes ressortent de cette DSP :
- –Gestion du plan d’eau avec attribution de postes de mouillage.
- –Entretien du plan d’eau et de ses abords.
- –Valorisation du patrimoine : priorité aux pointus et développement de liens culturels au travers des fêtes traditionnelles.
Nous poursuivrons nos efforts pour continuer à préserver et embellir un site exceptionnel qui appartient au patrimoine, non seulement de la ville d’Antibes, mais du littoral méditerranéen.
Nous continuerons à en assurer son rayonnement dans une double préoccupation directrice : celle du respect du passé et celle de la transmission d’un héritage préservé et expliqué aux générations futures qui en seront plus tard, à leur tour, les dépositaires.
Janvier 2014 : renouvellement de la DSP
Avril 2022 : renouvellement de la DSP et attente de l’AOT